top of page

À PROPOS

daria-kurennaya-MyUiC-RwLT8-unsplash.jpg
6B4CF481-C648-4E92-AC9A-54F835A4CCD3 2.jpg

Inspiration

Bien que la création ait toujours fait partie de ma vie, mon véritable chemin artistique a commencé dans une période de rupture : un épuisement profond, en plein cœur d’une pandémie mondiale. J’avais quitté mon poste dans un grand établissement bancaire, j’étais en arrêt maladie, vidée, confuse, et en perte de repères.

C’est à ce moment-là que j’ai repris les matériaux, les gestes, le dessin.

Je me suis laissée guider par le besoin de créer avec mes mains, de renouer avec le sensible et le symbolique. J’ai trouvé dans les matières — le papier, la pierre, le textile — un terrain de dialogue avec la mémoire, la nature, le sacré. Mes œuvres traduisent une attention particulière aux détails du vivant, à la texture des choses, aux formes porteuses de récits.

Travailler avec des matériaux exigeants ou imprévisibles m’apprend à lâcher prise, à laisser une part d’inconnu guider le geste. C’est ce lien entre le contrôle et l’abandon, entre l’héritage et l’intuition, que je cherche à faire exister dans chaque pièce.

IMG_3886 2.jpg

Ma démarche

Diplômée de l’Université de Genève et de la HES⁠-⁠SO/ECAL, je développe une pratique artistique située à l’intersection de l’image, de la matière et du sens. Mon travail s’articule autour de la mémoire comme matrice — individuelle, collective, matérielle et immatérielle — envisagée non comme un simple réservoir du passé, mais comme un levier critique pour penser et créer au présent.

En tant qu’artiste pluridisciplinaire, j’explore des médiums variés — dessin, gravure, sculpture, textile — pour interroger les mécanismes de transmission des savoirs, des formes et des symboles, à l’ère de leur fragmentation ou de leur réappropriation. La mémoire y est abordée comme un espace conflictuel, traversé par des enjeux politiques, identitaires et esthétiques.

Ma démarche s’inscrit dans une réflexion sur les tensions entre tradition et innovation, continuité et rupture, artisanat et art contemporain, dans un contexte marqué par les logiques néolibérales, l’uniformisation du goût et l’injonction à la nouveauté. Pour moi, toute création est un remaniement : une reconfiguration d’éléments hérités, réactivés dans un autre langage, un autre cadre symbolique.

Mes œuvres empruntent aux récits oraux, aux iconographies vernaculaires et aux gestes artisanaux. Elles ne cherchent pas à illustrer une mémoire, mais à en explorer les régimes : ce qui se conserve, ce qui s’efface, ce qui se transforme — et ce que cela dit de notre rapport au temps et à l’altérité. Mon héritage arménien constitue l’un des ancrages récurrents de ce travail, en tant qu’exemple d’une culture menacée, mais toujours vivante par sa capacité de transmission.

Face aux atteintes contemporaines portées aux patrimoines — qu’elles soient matérielles (destruction, guerre), symboliques (appropriation, détournement) ou systémiques (marchandisation, algorithmes de visibilité) — je revendique une posture critique. L’art devient alors un outil de résistance, de relecture et de mise en forme d’une complexité historique et culturelle.

Je conçois mes projets comme des dispositifs de pensée visuelle, où formes, matériaux et techniques participent à une enquête sur ce que nous choisissons — ou non — de faire persister.

IMG_9945.JPEG
IMG_4237.jpg
IMG_4237.jpg

Inspiration

Je puise mon inspiration dans la mémoire, les récits oraux, les symboles anciens et les gestes artisanaux. Mon travail naît souvent d’un fragment : un motif, une pierre, une broderie, une image d’archive ou un chant transmis. J’explore la manière dont les cultures résistent à l’oubli, et comment l’art peut devenir un relais de cette transmission. Mes sources sont multiples – elles viennent de ma culture arménienne, de la matière elle-même, des textes sacrés ou profanes, des ruines, des silhouettes, du silence.
Je suis également fascinée par la production artistique et architecturale de l’époque soviétique, en particulier dans le Caucase : ses fresques, ses mosaïques, son utopie formelle, ses ambiguïtés. J’y trouve un héritage hybride, à la fois idéologique et poétique, que j’aime faire dialoguer avec d’autres temporalités.

gor-davtyan-aAkeU8SBNgQ-unsplash.jpg

Vision

Ma vision de l’art repose sur l’idée qu’il peut créer du lien : entre les époques, les cultures, les savoirs. Je considère la pratique artistique comme un outil d’analyse, de transmission et parfois de réparation. Il s’agit pour moi de faire émerger ce qui a été mis de côté, oublié ou fragmenté, en proposant des formes qui rendent visibles des récits complexes. L’art n’est pas une simple expression personnelle, mais un espace critique qui interroge notre rapport à l’histoire, à la mémoire et aux représentations.

gor-davtyan-aAkeU8SBNgQ-unsplash.jpg
bottom of page